Fév 26

Positif. Tous dopés ? Le livre de Christophe Bassons dopage et AUT, il y a 17 ans …

Salut,

Je connaissais de nom le coureur Christophe Bassons comme étant celui qui avait défié Lance Armstrong sur le sujet du dopage …

 

Je ne sais plus dans quelles circonstances exactement j’avais eu connaissance de cette histoire mais comme j’avais un peu de temps pour lire cet automne je me suis procuré le bouquin de l’intéressé.

POSITIF de Christophe Bassons, dit Babasse ou Monsieur Propre, sorti en octobre 2000, en plein règne Armstrong.

Positif. Tous dopés ? Christophe Basson

Positif. Tous dopés ? Christophe Basson

Il commence à dater un petit peu forcément mais je ne l’avais pas lu jusque-là et j’étais curieux de voir à quel point ce courageux coureur avait raison avant l’heure au sujet de l’américain et ses tristes comparses de l’époque !

 

Un petit tour sur Amazon et quelques jours plus tard, ces bonnes feuilles étaient entre mes mains.

 

Hématocrites par ci, hématocrites par-là, forcément on en parle beaucoup, mais pas que. On apprend sur le coureur et ses débuts : champion de France du contre la montre espoir et militaire, ce n’est pas rien déjà !

Je ne me souvenais pas non plus qu’il avait été chez Festina en 1996, il fini 3 eme du championnat de France du contre la montre en 98 et remporte une étape du Dauphiné en 1999. Bizarement (ou pas) il ne gagne qu’en début de saison ou sur des courses d’un jour ou par étapes de moins d’une semaine.

Il faut avoir à l’esprit et on le comprend bien au fil de la lecture que l‘EPO donne un vrai avantage sur les courses de 2 voire 3 semaines, là ou le taux d’hématocrite s’effondre avec la fatigue accumulée …Et les cadors de l’époque en début de saison ne tourne pas encore à plein régime de leur “préparation médicale” qui n’atteint son apogée qu’en juillet !

 

J’étais et suis toujours effaré de voir à quel point il n’ a eu aucun ou quasi aucun soutien de qui que ce soit à l’époque. Quel moral a-t-il dû avoir pour ne pas craquer plus tôt … ne pas craquer et  céder à la facilité du dopage d’une part.

Ne pas craquer psychologiquement plus tôt et plus vite d’autre part …

 

Moi à sa place je crois que j’aurai claqué la porte de ce monde bien avant lui !

 

Combien d’autres Bassons n’ont jamais gagné de courses pour les mêmes raisons ? Combien n’ont pas eu la carrière qu’ils auraient dû parce qu’ils ont refusé de céder à l’EPO ?

 

Actuellement en biathlon, à sa manière Martin Fourcade déchaine les foudres de la fédération et des athlètes russes parce que lui aussi met les pieds dans le plat et descend du podium ! Ses adversaires russes ont eu maille à partir avec le dopage et on peut comprendre que cela lui reste en travers de la gorge …

 

J’ai aimé spécialement deux passages de « Positif »

 

Le premier, p.50 , l’effet des corticoïdes sur les coureurs :

A l’époque j’avais accepté l’injection :il me fallait me requinquer. Par curiosité, j’ai pris mon vélo. J’ai ainsi pu constater les effets euphorisants que provoquait ce corticoïde.L’entrainement s’est passé dans une absolue béatitude. Au long de mes sorties, j’avais sélectionné un certain nombre de passages qui étaient autant d’ateliers. (…) Chaque fois les performances du Kenacort étaient probantes. Le médicament améliorait mes performances et diminuait ma fatigue. Je suis revenu à la maison en proie à une terrible tentation. J’ai finalement décidé d’arrêter la compétition deux semaines, le temps que les effets s’estompent.

 

On ne peut pas être plus clair sur l’effet des cortico, alors les AUT (Autorisations à Usage Thérapeutique) me font doucement rigoler : sous prétexte d’usage thérapeutique les corticoïdes ne feraient donc pas cet effet là et n’avantagerait donc pas le coureur qui en prend ? Mais WTF !!!! La bonne blague …

 

Le second, p.100, rouler dans le vent et les bordures : « le vent de côté entraînait une terrible loterie appelée bordure. Afin de s’abriter de cet obstacle transversal, chaque homme se mettait de biais dans la roue de son prédécesseur.  peu à peu le peloton de déployait en éventail au travers de la route.  Arrivé le moment où toute la largeur de la voie était occupé.  le suivant ne pouvais plus intercaler sous peine de heurter le trottoir ou les spectateurs.  il se retrouvait sans  abri et perdait aussitôt quelques mètres une cassure s’opérer qui devenait presque impossible à combler.  quand se formait une bordure la bagarre été terrible pour ne pas hérité du rôle du perdant  le nez dans la bise les coureurs sprintaient  sans cesse pour remonter vers l’avant afin d’éviter les conséquences d’une cassure il y avait là quelque chose des courses de char antique où tous les coups étaient  permis »

 

Je pense que ce livre devrait être rééditer à moindre coûts en format maxi économique et diffusé et discuté dans toutes les écoles de cyclisme auprès des jeunes en forme de « PLUS JAMAIS CELA » dans le vélo !

 

Comme je le dis parfois au boulot, j’aimerai ne pas avoir eu raison …

 

Christophe Basson avait raison contre l’US Postal et tous les autres, c’est triste à dire mais malheureusement on ne peut pas refaire l’Histoire …Même si l’américain a été depuis déchu de ses 7 victoires dans le Tour de France.

 

Je vous encourage à le lire vous aussi, ça remet les pendules à l’heure …

 

A+

Séb

 

VIDEO VELO

Entretien avec Christophe Bassons sur France 24

 

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