Hello les amis,
Si vous êtes en vacances vous avez probablement du temps pour lire de bons bouquins, en voici un que je viens de finir début juillet, et franchement … celui là il vaut son pesant de …ce que vous voulez !
L’auteur, Grégory Nicolas est plutôt cantonné d’habitude dans le genre roman : il en a déjà publié quelques’uns mais c’était sans tenir compte de sa passion pour le vélo. Il a lui même roulé dans les catégories de jeunes, cadet et junior avec certains cyclistes pros actuels.
Equipiers, écrit par Grégory Nicolas est préfacé par Romain Bardet et Clément Chevrier, et constitue une ode aux coureurs de l’ombre, à ceux qui ne sont pas leaders mais ont choisi de se consacrer à 100% au vélo, d’en faire leur métier eux aussi mais de faire gagner les autres…
ça parle de quoi ?
Ben des équipiers ! Des sans grades, des porteurs d’eau, de tous ceux qui ne gagnent pas de courses ou bien peu pendant leur carrière …
On découvre l’envers du décor au travers de plusieurs interviews et moments de vie de ces coureurs actuels mais aussi du parcours de l’auteur pour parvenir à ses fins et finalement parvenir à écrire ce magnifique livre.
Qu’il s’agisse de leurs débuts, des réussites ou galères de certains coureurs. De combat, parce que c’en est un pour faire le métier et gérer leur poids, les gamelles, les fractures. Il s’agit aussi d’aventures humaines complètement folles d’un soir ou du dernier championnat du monde encadré par le Druide (Cyril Guimard) et des égos de leaders mués en équipiers d’un jour pour l’occasion.
J’ai dévoré ces pages, même si j’ai trouvé les toutes premières un peu longuettes, je me suis fait avoir comme un bleu et je crois que j’ai pleuré de rire sur certains passages et récits de virées plus ou moins vaguement “cyclistiques” (je sais ça existe pas mais ça résume l’esprit du truc !)
Je me suis marré, mais j’ai aussi eu les boules en lisant les travers dans lesquels les jeunes coureurs peuvent tomber dans leur combat pour être maigre à tout prix ! A se demander si les mannequins et autres top modèles n’ont pas des gênes de coureurs cyclistes, à moins que cela ne soit l’inverse …
Le style de Grégory nous sort joyeusement à mon goût des bons vieux bouquins policés écrits par d’autres auteurs bien connus sur l’histoire du Tour ou des forçats de la route : à titre perso, j’avais plus l’impression d’être en terrasse avec lui à siroter un coca zéro (non pas une bière ….) et l’écouter pendant des heures raconter ses anecdotes de vélo et du monde dans lequel il a réussit à mettre les pieds pendant quelques semaines.
Un régal vous dis-je !!!
Mes deux passages préférés du livre :
Le premier
“Son corps l’a lâché. Son cœur souffrait, ses os qu’il ne nourrissait plus se sont mis à se dévorer entre eux. On a voulu l’hospitaliser mais il a refusé. (…) L’anorexie, c’était une maladie de fille, un truc pour les mannequins, dans les magazines. Lui c’était un homme, un sportif de haut niveau, un copain de Romain Bardet ! Alors l’anorexie, merci bien mais ce n’était pas pour lui. Il faisait son travail! C’est compliqué à comprendre ça ? Que c’était son travail?! “
Le deuxième
“ça va Axel?” Et moi je me suis mis à pleurer encore plus fort, à gros sanglots, comme un gamin tu vois.Du coup, bah, il a pleuré aussi et il est reparti. Comme ça, il est rentré dans la chambre, on a commencé à pleurer et il est ressorti. Sur le moment, ça m’a soulagé qu’il parte, tu vois t’as ta dignité, tu fais le bonhomme tu sais, je vais à la chasse et tout, je bouffe du pâté et tout le tralala. Mais j’ai vu qu’il était là, qu’il pensait à moi et et ça m’a fait plaisir. Humainement, c’était un beau moment.”
Génial ce bouquin, n’hésitez surtout plus …
Vous pouvez vous procurer cet excellent bouquin ICI
A+ et bonne lecture
Séb
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