Mai 31

compte rendu cyclo sportive – Granfondo Luberon 2019

Compte-rendu de ma cyclosportive dans le Lubéron : la Granfondo luberon top Vélo souvenir Fausto Coppi, à quelques encablures du Mont Ventoux mais en l’évitant soigneusement, préférant les petites routes rurales magnifiques de cette belle région de Provence – samedi 25 mai 2019 

Cette nouvelle cyclo Granfondo Luberon souvenir Fausto Coppi, organisée par Top vélo pour sa première édition rend hommage au champion italien qui aurait eu 100 ans cette année 2019 !

Il s’agit là d’une nouvelle cyclosportive organisé en 2019 et étant  en vacances du côté de Vaison-la-Romaine la semaine précédente, cela me paraissait une bonne opportunité de finir un bloc d’entraînement en montagne après la grosse semaine que m’avait contacté mon coach Stéphane Cognet !

Sur tout ce début de semaine j’ai pas mal roulé  : j’ai fait une grosse sortie dimanche de presque 5h avec 2700 mètres de dénivelé positif, comprenant le Ventoux par Bédoin et ensuite quelques petits tallards  dans le secteur. Sur le sommet du Ventoux il faisait super froid, il pleuvait et il faisait 1 degrés à l’observatoire… Une galère à redescendre : j’en tremblais, dents qui claquent, la totale !

Le lendemain, rebelote du froid et de l’humidité sur les pentes du Ventoux lors de ma sortie seuil : j’avais des grosses cuisses dues sans doute à la sortie de la veille !

Mardi nouvelle sortie endurance de 4h avec plus de 1700 m de dénivelé positif encore une fois.

Mercredi une sortie un peu plus court d’un petit 3h sur laquelle j’étais accompagné par Jean-Philippe un copain de la région lyonnaise :  on a  bien profité pour mettre  de l’intensité dans les bosses tout en discutant entraînement et différents sujets autour du vélo.

Jeudi petite sortie récupération et vendredi enfin la veille de la cyclo : déblocage !

Sur ce petit déblocage je me suis fait accompagner par un autre Sébastien avec lequel j’ai fait connaissance grâce au blog et au groupe de discussion du blog sur Facebook il y a pas mal de temps déjà.  ça fait bien plaisir de nous retrouver autour de notre passion du vélo :  il m’a permis de découvrir pendant toute la semaine quelques itinéraire bien sympa.  il n’y a pas que le Ventoux dans le coin, cela grouille de petites route vallonnée dans ce coin du Luberon, notamment autour de Buis-les-Baronnies…

La cyclo se déroule le samedi ce qui m’arrange bien, cela me permettra de bénéficier d’une journée de vacances supplémentaires et de rentrer dans le nord seulement le dimanche !

Je récupère mon dossard et mon pack de bienvenue le vendredi après-midi à Mormoiron en allant rendre visite à une cousine de ma chérie.  

On voit que l’organisation n’est pas encore tout à fait rodée : les enveloppes ne sont pas prêtes et les volontaires rament un peu pour distribuer les dossard. Après une attente de 20 à 30 minutes pour deux ou trois participants seulement devant moi, je finis enfin pas récupérer le mien…

Ce n’est pas bien grave mais cela doit se régler au fur à mesure et pour les prochaines éditions il faut que les enveloppes soit prête quand les participants se présentent idéalement !

La météo était incertaine toute la semaine mais au final on devrait avoir du beau temps ce samedi matin : je fais quelques kilomètres pour me chauffer avant de me diriger vers les sas de départ. Il y  a 2 Sas : un pour le grand parcours et un autre pour le parcours medio sur lequel je suis inscrit.

Celui-ci fait seulement 80 km mais après la grosse semaine que je m’étais réservé pour cette semaine de vacances et d’entraînement avec du dénivelé cela me paraît suffisant !

Le grand parcours est sur 125 km avec à peu près 2200 mètres de dénivelé alors que le mien sur 80 bornes doit représenter 1300 à 1400 m de dénivelé au maximum…

Alors que nous patientons dans nos SAS respectifs pour partir à 9h et 9h15, le grand parcours partant d’abord, l’organisation nous fait savoir que plusieurs têtes connues sont présentes parmi nous : Ricardo Ricco, surnommé le cobra, ancien coureur cycliste professionnel qui a eu des démêlés avec le dopage (…)

J’ai souvenir de lui comme mettant des attaques de dingue en montagne dans les cols du Tour de France.

Jeannie Longo et David Campagnolo au centre (petit fils du fondateur de la marque)

Jeannie Longo et David Campagnolo au centre (petit fils du fondateur de la marque)

Nous avons aussi droit à la présence de Jeannie longo : une championne avec un palmarès incroyable plus d’une trentaine de titres de championne de France. A elle seule, une dizaine de titres de championne du monde, que ce soit en contre-la-montre ou sur route en ligne. C’est assez impressionnant de la voir encore participer à des cyclosportives ! 

Le départ est donné et neutralisé sur quelques kilomètres : nous sommes retenus derrière la voiture de l’organisation pendant 4 ou 5 bornes et lâchés à quelques encablures du pied du premier col.

Le peloton s’étire rapidement dès le pied de la première ascension :  j’étais à côté de Jeannie longo pendant la phase d’approche de la bosse, c’est assez impressionnant de rouler à côté d’elle ou juste dans sa roue et je peux vous dire que la Jeannie, elle se laisse pas emmerder par les mecs autour d’elle. Elle a un sacré tempérament ! Un gars sans dossard s’inscruste dans notre groupe et elle lui fait comprendre haut et fort qu’il nous gêne ! 

Nous avons plusieurs difficultés à franchir sur ce parcours  : la montée vers Saint Hubert sur 15 kms à 4% de moyenne avec le col de la ligne, puis le col de Murs (5 kms à 5%), en tout environ 1400 m de dénivelé selon les organisateurs.

Dans ce premier col le rythme est soutenu dès le pied, le paquet s’étire et perd probablement pas mal de monde par l’arrière. J’essaie de me maintenir dans les première position dans les 10/15 premiers grand maximum de façon à voir ce qu’il se passe et éventuellement partir avec un paquet ou au moins rester en tête de la course.

Deux gars sont partis sur le plat avant même d’attaquer le premier col et nous les reprenons sur les premiers kilomètres de la montée, ils ont quand même tenu quelques bornes  et devaient être pas mal costaud !

Je me retourne de temps en temps pour voir s’il y a du monde derrière malgré les accélérations et reste sagement dans les premières positions : ce n’est pas à moi de faire péter quoi que ce soit et j’en ai pas la caisse …

À la moitié du col un gars mets un énorme taquet !

Je vois le coup partir, ils sont 3 :  j’essaie de boucher le trou comme je peux ayant clairement l’intention de jouer les premières places sur cette cyclo et de figurer cette fois sur le podium de ma catégorie.

Clairement le mec qui emmène le trio est très fort et met un énorme taquet ! Je toxine rapidement au bout de quelques dizaines de secondes à peine, une minute d’effort :  je suis sans doute bien au-delà de ma PMA car je me mets à toxiner grave et hyper ventiler …

Je me résigne à les laisser filer car en me retournant je vois le reste du peloton  pas très loin derrière moi et je juge plus sage de les attendre.

Mon Officine Mattio Granfondo - une tuerie en descente

Mon Officine Mattio Granfondo – une tuerie en descente

Nous basculons au sommet à 25 ou 30 coureurs grand maximum, je me ravitaille vite fait, la course n’est pas très longue mais il faut quand même penser à s’alimenter et la descente s’engage très rapidement !

Je pense que nous perdons encore quelques éléments dans la descente tellement elle est rapide nerveuse et demande de la concentration avec des efforts soutenus dans les relances et les quelques coups de culs et faux plats montants. Je me régale au passage avec les performances de mon nouveau vélo : un Officine Mattio Granfondo que j’ai depuis cet hiver. Un vélo léger bien sûr mais au comportement remarquable en descente : je descend fréquemment aussi vite sans pédaler que des gabarits plus lourds que moi qui pédalent … Une géométrie et un cadre particulièrement performant en montagne !

Jeannie Longo sur la granfondo Lubéron, invitée de marque !

Jeannie Longo sur la granfondo Lubéron, invitée de marque !

Nous passons donc rapidement ces quelques coups de cul avant d’attaquer le deuxième col et je me rends compte que nous avons encore perdu des éléments : nous ne sommes plus que 11 dans cette deuxième difficulté. Je regarde autour de moi pour jauger un peu mes camarades de jeu ! 

Il me semble qu’il y en a trois peut-être un tout petit peu plus âgé que moi.  J’ai l’impression qu’ils peuvent être dans la catégorie supérieure en classe d’âge mais je n’ai pas le sentiment d’avoir des concurrents directs de ma classe d’âge avec nous. Il y a des concurrents plus jeune cinq ou six, dont quelques costaud visiblement et qui doivent avoir l’habitude de courir sur des courses FFC ou en circuit.

Nous ne nous entendons pas tellement entre les deux bosses pendant la liaison : les relais ne sont pas bons  et mal organisés. Les jeunes ont tendance à ne pas vouloir rouler et plutôt à mettre des attaques et à vouloir partir seuls les uns après les autres.

J’essaie de faire ma part de travail mais rien à faire :  alors que nous avions réussi à revenir progressivement sur le trio de tête (leur avance était passé de 3 à une seule minute au début de la dernière ascension), nous nous désorganisons à nouveau.

Nous en avons été informé par la voiture de l’organisation qui a dû faire un chronométrage dans ce début de col et cela a pour effet de complètement désorganiser notre groupe : les petits jeunes devant se dire sans doute qu’ils sont capables de boucher seul la minute…

Nous reprenons un des trois gars qui était parti à l’avant et qui a dû se faire lâcher par ses compagnons et il ne reste donc plus que deux coureurs devant nous.

Plusieurs accélération se succèdent pendant cette ascension, tout est désorganisé du coup je mets moi aussi une petite attaque pas très franche pour voir un peu ce qui se passe mais au bout de quelques centaines de mètres je m’aperçois que tout le monde reviens encore une fois lentement au train sur moi …

Un seul gars va réussir à sortir de notre groupe finalement : un jeune du VC orange et nous ne le reverrons plus.

Nous basculons à une dizaine au sommet de la dernière difficulté et la descente se fera à une vitesse de dingue :  j’étais quasiment tout à droite pendant toute cette descente 52×11 et les relances se font à bloc dans tous les virages, pour les virages où nous freinons !

Cela faisait un moment que je n’avais pas roulé aussi longtemps à un rythme pareil avec l’adrénaline et la tension de la course ça passe bien mais on fait quand même une sacrée descente ! Quand je regarde mon compteur, je m’aperçois qu’on est à plus de 34 de moyenne malgré les cols et le dénivelé que nous avons passé sur le parcours.

Un sacré rythme ! 

Personne ne va plus réussir à sortir finalement et après avoir évité de justesse une erreur d’aiguillage en tournant à gauche à angle droit à 5/6 kms de l’arrivée (alors que l’un d’entre nous a filé droit derrière un scooter) nous nous présentons dans ce petit groupe au rond-point précédent l’arrivée. Et manque de vigilance ou manque de fraîcheur de ma part : j’ai déjà deux ou trois longueurs de retard sur les 5/6 premiers du groupe à la sortie du rond point à 500 m de la ligne. Et c’est mort je ne les remonterai pas :  dans le raidard final qui fait 4 ou 500 m à 4 ou 5 % alors que je donne tout ce que je peux et que j’explose mes cuisses dans ce sprint sur le grand plateau, je ne remonte que 2 ou 3 gars qui eux coincent …

Séverine et Jade se tiennent une dizaine de mètres sur la droite juste avant la ligne, j’ai la joie de les voir m’encourager et Séverine prendre une photo sans doute !

Séverine m’apprend que je viens d’arriver en fait à moins de 2 minutes des premiers et que j’ai sans doute fait une très belle performance !!!

Les vainqueurs du grand parcours – Magda de Saint Jean et David De Vecchi

Ceci dit elle voit à ma mine déconfite que quelque chose ne va pas et je lui explique ma déception dans ce sprint ou je pensais faire mieux dans ce petit groupe…

Au final, les classements sortent alors que nous sommes à la pasta party et je suis heureux de rentrer dans le Top 10 scratch :

je me classe 9eme et gagne dans ma catégorie, étant le seul de ma classe d’age présent dans le groupe derrière le vainqueur à 1 mn30  !

Une belle récompense après tout le boulot fait à l’entrainement et sur la diététique depuis des mois !!!!

J’ai 78 kilomètres au compteur pour 1222 mètres de dénivelé à la moyenne rapide de 34,3 km/h : on s’est pas arrêté pour cueillir des fraises en route …

Je suis condamné à patienter pour le podium, ce qui me donne l’occasion de revoir de près Jeannie Longo qui s’impose chez les féminines sur le mediofondo, j’en ai eu des frissons au rappel de son palmarès, un truc de dingue …

Bien content de cette victoire catégorie et jolie 9eme place scratch pour ma 2 eme cyclo de la saison 2019 !

Une cyclo au Top pour sa première édition, taille humaine, des participants cool (enfin presque tous LOL) et clin d’oeil à Sandra Martin qui offre sa coupe à ma fille en lui disant qu’elle l’avait mérité aussi à attendre le podium plein soleil …

Au plaisir de vous croiser les amis peut être un de ces 4 sur une cyclo  ….

à+ et faites gaffe sur la route !

Séb

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