Juin 06

Equipement vélo – dépenser une fortune en matériel pour progresser ?

hello les amis, 

On aime tous je crois le nouveau matériel, les nouveautés en matière de vélo ou d’équipement mais cela fait il réellement une différence pour le commun des mortels que nous sommes ? 

Pourquoi dépenser une fortune en matériel de vélo : cela améliore-t-il réellement nos performances ?

J’avais lu un truc sur les roues et leur poids et je dois bien avouer qu’on est pas loin de la vérité :  un peu plus d’un euro du gramme de moins. Et oui…. une paire de roues de 1200 grammes tourne autour de 1500 voire 1800 € ! Est ce bien raisonnable ?

Est-ce réellement cela qui va vous faire monter plus vite cet enchaînement de cols en montagne ou ces bosses du dimanche matin ? Entre la paire de roues à 1800 grs et celle à 1200 grs : 600 grammes de différence et pas loin de 600 € d’écart de prix dans la plupart de cas … On est donc bien à 1 euros du gramme perdu !

 

Faut il privilégier le matériel ?

Le vrai avantage de changer de matos à mes yeux de flamand réside dans le plaisir et la motivation ! Il ne faut pas se leurrer, un nouveau vélo ne vous fait pas gagner du jour au lendemain 1 mn dans une bosse de 5 mn … Cela se saurait je pense !

Pinarello Dogma - beau slogan et prix euh ... comment dire ?! photo Pinarello

Pinarello Dogma – beau slogan et prix euh … comment dire ?! photo Pinarello

Par contre, changer de vélo donne clairement un regain de motivation et d’envie.

Moi le premier, quand j’ai changé de vélo en début d’année je n’avais qu’une envie : l’essayer et me régaler… Passer du temps à le regarder, le bichonner, le nettoyer, etc … Un vélo en bon état vous régale par ses passages de vitesse fluides, par l’absence de bruit de la transmission, chaîne ou dérailleur et c’est un pur plaisir de rouler avec. Je suis profondément agacé personnellement par le moindre petit bruit : manque de pot je suis une quiche en mécanique et j’ai besoin d’ un temps fou pour comprendre d’ou ça vient et comment le régler en général …

Evidemment, si vous roulez sur un vieux clou en acier qui frôle les 12 kilos, il y a moyen de vous équiper pour moins de 1000 euros avec d’excellents vélos carbone, de deuxième main pourquoi pas … Et là on parle d’une différence de 3 ou 4 kilos, des différences de rigidité de cadre, de réactivité, etc …

Dingue de vélo - Capteur avec la manivelle gauche de chez Stages Cycling

Dingue de vélo – Capteur avec la manivelle gauche de chez Stages Cycling

En creusant un peu, même si vous voulez vous équiper en matos récent pour travailler avec précision votre entrainement, vous n’êtes pas obligé de craquer pour le dernier capteur de puissance type SRM qui coûte quand même la bagatelle de près de 3000€ . Pour moins de 600 € (ce qui reste une somme), vous pouvez vous équiper d’un capteur de puissance tout à fait honnête, tel que les manivelles gauche de chez Stages Cycling, ou des pédales type Power tap par exemple.

Si vous voulez vraiment vous investir dans l’entrainement et le suivi, ce sacrifice financier n’est pas vain : cela vous permet vraiment de travailler finement en fonction de vos propres zones. Plus rien à voir avec ce qu’on peut faire avec une ceinture cardio en l’occurrence.

Mais, acheter un capteur de puissance, uniquement pour pouvoir dire “je sprint à autant de watts” ou parce que les potes en ont : euh… comment dire (…), vous jetez l’argent par les fenêtres !

 

Ou faut il privilégier l’entrainement ?

Si aujourd’hui vous ne faites que rouler et rien d’autre, sans réfléchir au comment et pourquoi. Comme de nombreux cyclos (ou même coureurs) qui ne roule que le WE ou à l’aveugle : clairement dépenser une fortune en matériel me parait ridicule.

Libre à chacun de se faire plaisir néanmoins avec une belle machine, si les billets tombent de vos poches au moindre coup de vent, que vous avez bossé dur pour mettre de l’argent de côté et vous le permettre, je n’ai aucun souci avec cela. Vous pouvez clairement rouler sur une machine à 10 000€ : mais croire que cela va vous permettre de faire de super performances dans toutes les bosses ou sur des cyclos avec un gros niveau relève d’un doux rêve, limite de croire encore au Père Noel à 40 ou 50 ans !

Un beau vélo ça aide mais il ne pédale pas à votre place (…) . Quoi que ces temps ci les beau vélo avec un seul bidon et un 2eme bidon qui semble contenir autre chose qu’une boisson au regard de son bouchon, en général cela signifie désormais que vous êtes en présence d’un vélo à assistance électrique : j’en ai fait l’expérience récemment. On reviens sur un gars avec Jean-Philippe dans une bosse à 6 ou 7 %, clairement il pouvait être mon père. Et …le gaillard, ni une ni deux, dans les 30 secondes il nous met une mine de Ouf assis sur sa selle :”vin dieu !” , je m’accroche, mais quand je me dis je m’accroche, il me fait monter à plus de 300 ou 320 watts dans sa roue l’ancien !!!

Et comme j’avais tout le loisir d’observer sa roue arrière, je me rend compte que sur ses 2 porte bidons occupés, un seul semble comporter un vrai bidon. Le second ressemble à un bidon mais n’a qu’un couvercle : clairement il ne contient pas de boisson mais vraisemblablement une batterie ou je ne sais quel dispositif d’assistance ou de commande électronique …

Pour le coup il s’est fait plaisir le camarade en me mettant la misère dans ce petit col du Lubéron !

Ceci dit, pour revenir au sujet, quand j’ai repris le vélo, j’ai repris avec un vélo de milieu de gamme, tout à fait honnête mais rien d’extra-ordinaire non plus…

Avec quoi je roule moi ?

Mon Wilier GTR SL de 2016 – photo Dingue de vélo

J’ai longtemps roulé avec mon Wilier GTR SL : je l’avais acheté moins de 3000€ et avait fini cash ma première étape du Tour classé autour de la 2900e place pour mon premier essai sur l’EDT. C’est un vélo tout carbone polyvalent de 7,9 kilos il me semble de mémoire… Rien d’extra ordinaire : une monture de milieu de gamme je dirai, idéale pour débuter ou reprendre le vélo en se faisant plaisir !

Combien de gaillards roulent avec des vélo qui font plus du double en prix, pour un poids à peine inférieur d’un petit kilo ? L’année dernière quand je fini avec mon Wilier dans le Top 500 de l’étape du Tour 2018, il devait y en avoir quelques-uns des vélos comme ça derrière moi non ?

En début d’année, j’ai changé de monture ayant eu l’opportunité de me faire plaisir avec un vélo d’occasion d’un artisan italien dont j’avais lu le plus grand bien dans plusieurs tests : le Granfondo Officine Mattio.

Je ne l’ai pas acheté neuf, mais me suis fait plaisir quand même avec une belle machine adapté à mes besoins de cyclo sportif avide de montagne visant des podiums caté’. Il est équipé en Dura ace, des roues légères à boyaux, un petit bijou.

Mon Officine Mattio Granfondo

Mon Officine Mattio Granfondo – photo Dingue de vélo

J’avoue que je me suis fait plaisir, c’est vrai : mais une fois que j’avais bossé sur tout le reste en matière d’optimisation je pense…

Je suis des plans d’entrainement précis depuis pas mal de temps. Je fais le métier comme un dingue pour faire à ce jour en 2019 autour de 64 kilos pour 1m72 et une PMA avoisinant les 380 watts.

Quand on aime on ne compte pas, c’est évident … Mais il ne faut pas se tromper de priorité lorsqu’on cherche à progresser : ne succombez pas aux arguments marketing des fabricants : ils ne roulent pas et ne s’entraînent pas à votre place !

Probablement trouver le compromis entre raison et passion …

Concrètement, tant que vous ne faites pas de Top 10 catégories sur une cyclo par exemple, je ne vois pas l’utilité de consacrer des sommes folles à votre matériel : ce qui va vous faire progresser, c’est de structurer votre entrainement.

Le bâtir en fonction de vos objectifs, et de vos forces et faiblesses ! Et avant tout de ne pas vous contenter de rouler pour rouler :  quand vous partez rouler, partez avec un objectif sur chaque sortie.

Si c’est endurance, vous savez que c’est I1 et I2 à plus de 80 % au global sur la sortie, que vous devez respecter vos zones de travail. Et surtout pas vous laisser tenter par le premier gars qui vous passe devant et vous décider à le suivre coûte que coûte à son rythme à lui sur 3 heures par exemple …

L’entrainement, c’est l’entrainement ! Ce n’est ni la course ni un test perpétuel de puissance. Bien sûr que vous pouvez rouler plus vite, mais si ce n’est pas le but aujourd’hui, et bien vous ne roulez pas plus vite.

C’est simple, dit comme ça mais combien d’entre nous le faisons vraiment lors de nos sorties ?

 

 

A+ et faites gaffe sur la route

Séb

 

 

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